Depuis des temps immémoriaux, l’Eglise de Palluau porte le nom de Saint Gilles, moine ermite vivant dans une forêt près de Nîmes au VIème siècle et dont le tombeau se trouve dans l’abbatiale Saint Gilles du Gard.

D’après les archives paroissiales, on connaît assez bien l’histoire des trois églises successives qui ont été construites à Palluau, placées sous le vocable de Saint Gilles « glorieux Patron de la paroisse », comme on aimait le chanter autrefois dans les rues de Palluau, lors de la procession de la Saint Gilles, début septembre, bannière et statue du saint en tête de cortège.

La toute première Eglise était située dans l’enceinte du château, ainsi décrite lors d’un inventaire de 1772 : « Eglise propre, lambrissée, comprenant une petite nef seule, flanquée d’une chapelle seigneuriale ». Pendant la tourmente révolutionnaire, elle subit le même sort que le château, c’est à dire qu’elle fut incendiée par la Colonne Infernale du Général Duquesnoy, le 8 février 1794.

Le Culte fut, alors un peu plus tard, sous l’Empire, en 1809, transféré dans la Chapelle funéraire du cimetière, quartier faubourg de l’Aumônerie. Cette chapelle, appelée « Chapellenie de la Magdeleine », ne servait qu’à l’occasion des sépultures ; elle fut réparée, agrandie, coiffée d’un clocher… et ainsi transformée, elle formait une croix latine de 32m de long sur 6,30m de large.

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Malgré tout, on s’y sentait à l’étroit et par deux fois, en 1881 et en 1885, l’évêque de Luçon, Monseigneur Catteau, inscrit au procès-verbal de sa visite pastorale, l’urgence de reconstruire entièrement l’Eglise devenue trop petite et dont les murs se lézardaient.

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C’est en 1887 que les travaux de la troisième Eglise commencèrent. Le Lundi de Pentecôte, 30 mai, Monseigneur Catteau vint bénir et poser la première pierre. Les travaux avancèrent rapidement, puisque le dimanche 16 décembre 1889, Monseigneur Catteau revint bénir la nouvelle Eglise de Palluau - Eglise actuelle construite dans un style néo-gothique, en forme de croix latine comme la précédente, mais orientée différemment.

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André GUILLET - août 2020